« Intensité : modérée »

Earthquake

Depuis trois ans, aux quatre coins de la planète, Christchurch rime avec tremblement de terre. Celles et ceux qui ne connaissaient pas cette ville auparavant s’en souviennent à cause de ce séisme dévastateur de février 2011. Alors, l’évidence qui lie le lieu au phénomène peut facilement laisser place à la paranoïa.

C’est pourquoi ce dimanche matin, quand la terre a tremblé à 10h25, aussitôt la secousse passée, je me suis précipité sur Twitter pour vérifier ce que j’avais bien ressenti. Il y a quelques années, je me serais simplement pincé. Après avoir entré le mot « Christchurch » dans le moteur de recherche, des dizaines de tweets faisaient mention du séisme.

Alors que j’étais dans mon lit, émergeant lentement, toute la maison s’est mise à trembler. Cela m’a paru sans fin. Je me suis redressé instantanément, et j’ai bêtement attendu que ça passe. Dois-je enfiler rapidement quelques affaires et me précipiter à l’extérieur ? Je suis au premier étage, aurai-je le temps de descendre et sortir ? Dois-je sauter par la fenêtre ? Des dizaines de questions surviennent en un laps de temps, en réalité, infime.

J’étais terrifié et pétrifié. Attendre que ça passe est sans doute la réaction la plus imbécile qui soit.  Je savais qu’il fallait faire quelque chose, mais je n’y arrivais pas. J’imaginais déjà le bâtiment s’effondrer, renfermant sur moi des tonnes de débris. Après coup, je me suis mis à la place de ceux qui ont vécu le drame il y a trois ans. Je pense qu’il est impossible d’imaginer ce qu’ils ressentent à la moindre secousse.

« Ca recommence ! Où sont les enfants ? Est ce que j’ai bien attaché tous les meubles et objets ?  Il faut que je me mette à l’abri. » Le séisme ne laisse que quelques secondes pour faire des choix fondamentaux. Ou bien laisse complètement impuissant. On imagine que le pire va se produire, et l’on attend pour se défendre comme l’on peut. Le temps se fige, jusqu’au soulagement. Pour cette fois.

Selon la plate-forme de renseignements sismiques GeoNet, l’épicentre se trouvait à 10km au sud-est de Christchurch, à une profondeur de 8 km. Son intensité est qualifiée de modérée, pour une magnitude de 4.

Une réflexion sur « « Intensité : modérée » »

  1. Comment? tu n’as jamais vu le reportage de Zone Interdite ou Capital où l’on voit des petits japonais se réfugier sous leur table à l’école ou sous les passages de porte? J’imagine bien que le temps a du paraître bien long.

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