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Wellington, capitale à taille humaine

Je déambulais dans le centre de Wellington, et me sentais bien. L’idée de capitale administrative que je m’en étais faite, telles Washington ou Canberra, a rapidement laissé place à tout autre chose, une image bien plus positive. Je n’y ai passé que 3 jours, mais ils furent bons. Wellington a selon moi les avantages d’une ville côtière, avec son centre tourné vers la mer. J’entends par là le bénéfice d’avoir son centre économique, composé de tours de verres qui grouillent toute la journée, a deux pas d’un port de plaisance et d’une promenade en bord de mer.  Tout autour de ce centre, vers l’intérieur, la ville offre de nombreux et larges espaces verts, à l’image de la réserve Zealandia ou de ses jardins botaniques.

Quelques faits : la ville est surnommée « windy Wellington », en référence au vent qui la balaie, il faut le croire, sans cesse. Récemment, une connaissance originaire de Wellington m’a avoué avoir déménagé à Auckland à cause du « temps pourri » qu’il y fait. Wellington n’est pas la première capitale de la Nouvelle-Zélande. Après la signature du Traité de Waitangi et l’installation de la souveraineté britannique, Russell, située tout près, dans la pointe nord du pays, a été désignée comme capitale. Auckland l’a ensuite été, entre 1841 et 1865. C’est à ce moment-là que Wellington a été choisie, pour sa position plus centrale. Elle est, d’ailleurs, à l’échelle mondiale, la capitale de pays la plus au sud.

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Waitangi Day, c’est férié !

Waitangi

Alors que la Nouvelle-Zélande est en plein débat sur le changement éventuel de son drapeau, symbole d’une identité unique à toutes les communautés qui la composent, le pays célébrait, le 6 février, Waitangi Day. Un jour férié pour la date anniversaire du traité du même nom, signé en 1840. Texte que beaucoup considèrent comme l’acte fondateur de la Nouvelle-Zélande, établissant les conditions de cohabitation entre autochtones et colons.

« Beaucoup » ? Oui, il semblerait que tout le monde ne soit pas enclin à célébrer ce jour, telle la fête nationale que nous connaissons bien. Lors de la pause thé, au travail, la veille, je demandais quelles étaient les célébrations pour ce jour, et si chacun, en particulier, avait prévu quelque chose de spécial. J’ai rapidement compris qu’il s’agissait d’un jour important davantage pour les maoris que pour les descendants-de-nouveaux-venus. « Célébrer quoi ? Tu sais, il y a un racisme latent ici en Nouvelle-Zélande » (Je tairais l’âge de l’auteur de ce commentaire. Sachez simplement que c’est effrayant).

Une gorgée de thé mal passée plus tard, j’apprenais qu’il n’y avait pas tant d’événements que cela de prévu dans les environs. Pas de réjouissances au menu de ce blog, donc. Je resterai très factuel en expliquant que ce 6 février 1840, 40 chefs maoris et des représentants de la couronne britannique ont signé à Waitangi (Ile du Nord) un document écrit à la hâte par le lieutenant William Hobson.

Traduit aussi en maori, le traité faisait apparaître des différences, donnant dans la version anglaise un pouvoir plus important aux britanniques. A cela s’ajoutait l’absence d’accords de la part de certains chefs maoris importants. Malgré tout, après avoir atteint plus de 500 signatures dans les jours qui ont suivi, la souveraineté britannique était durablement installée.

Avec le « Treaty of Waitangi Act 1975 », le texte est reconnu officiellement dans la loi néo-zélandaise, 135 ans plus tard. Le Waitangi Tribunal est instauré, afin de prendre en considération tout acte qui contreviendrait aux principes établis par le traité. Une victoire pour les maoris, qui obtiennent là un moyen d’estomper les différentes interprétations qui peuvent en être faites d’une langue à l’autre.

Aujourd’hui, pour de nombreux néo-zélandais, Waitangi Day, férié depuis 1974, est l’occasion de se réunir, de renforcer une vision nationale d’unité et de pacifisme. Pour d’autres, comme certains de mes collègues a priori, ou pour moi, c’est juste un jour de repos. J’ai profité de cette belle journée pour aller observer les oiseaux, jumelles et guide en mains.

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